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Bilan et perspectives un an après le dépôt de bilan de Presstalis par les MLP

Bilan et perspectives un an après le dépôt de bilan de Presstalis par les MLP
Un an après le dépôt de bilan de Presstalis (voir archive), les éditeurs de magazines ont remis la distribution sur les rails en s’appuyant sur les Messageries Lyonnaises de Presse (MLP) groupe coopératif historique dont les valeurs et la gouvernance s’inspirent des origines de la loi Bichet ; indépendance, respect de la diversité, gestion démocratique.
Selon les MLP, ce changement s’est accompagné d’un lourd bilan financier pour l’Etat et les éditeurs. La perte de l’État est estimée à 250 millions, celle des éditeurs à 130 millions tandis que les MLP a provisionné 8 millions de créances impayées par les filiales de Presstalis ; les créances de la période d’observation ne sont toujours pas soldées.
Par ailleurs, les MLP soulignent qu’il faut repenser la distribution des quotidiens, indépendamment de la nécessaire modernisation du marché qui repose, pour l’essentiel (82%), sur la distribution de la presse magazine. Il faut aussi reconnaître l’importance de la presse IPG Magazine, qui ne peut être réduite aux seuls quotidiens. En volume, la presse magazine IPG représente 44% des exemplaires IPG distribués ; quant à la diversité : 85% des titres IPG sont des magazines.
Les MLP précisent aussi qu’une reconstruction de l’écosystème a déjà été menée par les éditeurs de Magazines. Ainsi, 16 nouvelles zones confiées à des dépositaires régionaux ont été créées en trois mois et leur fonctionnement stabilisé. Les éditeurs de la coopérative MLP ont financé la création de deux SCIC à Lyon et Marseille qui opèrent la distribution régionale sur ces deux zones.
Au niveau des perspectives, les MLP pointent aussi la redistribution des rôles et des responsabilités. Après 73 ans d’autorégulation et de quasi-monopole de la distribution, les acteurs doivent désormais appréhender la modification de la loi Bichet pour recréer des relations de confiance et de transparence en écartant les mauvaises recettes du passé.
De même, les barèmes appliqués aux éditeurs doivent refléter la capacité de gestion et de résilience des messageries. Quant au réseau, il doit être préservé et adapté aux nouveaux besoins des éditeurs.
Pour finir, les MLP rappellent que l’Arcep a déjà pris position sur les sujets structurants de la loi (barèmes, cahier des charges, assortiment, péréquation). Ces travaux ont mis en évidence les priorités de l’Arcep : distribution des quotidiens et diffuseurs. Les MLP attendent désormais que le régulateur aide l’ensemble des acteurs de la filière à mieux appréhender la loi en tenant compte des réalités du marché d’offre dans toutes ses composantes.
 

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