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La représentation de la diversité à la TV marque le pas, selon le Président du CSA

La représentation de la diversité à la TV marque le pas, selon le Président du CSA

La représentation de la diversité de la société dans les programmes de télévision marque le pas et les chaînes doivent davantage refléter cette diversité, a déclaré le président du CSA dans un entretien au Journal du dimanche. «Chacun doit pouvoir se retrouver dans la télévision», a précisé Roch-Olivier Maistre, interrogé sur le baromètre de la diversité à la télévision, dévoilé mardi prochain et qui se base sur l’étude de milliers d’heures de programmes.
«La télévision doit refléter davantage la réalité de la société, or indiscutablement, nous marquons le pas», a-t-il ajouté. «La représentation de la diversité des territoires dans les programmes est faible», a encore dit le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, qui dévoilera les détails du baromètre «en présence de plusieurs ministres et de responsables de l’audiovisuel».
Ainsi, les personnes résidant dans les Outre-mer sont très peu représentées (0,4 %) ; celles qui vivent dans les grands ensembles de banlieues populaires aussi (7 %).
«En ce qui concerne les catégories socio-professionnelles, 73 % sont des CSP + alors qu’ils ne représentent que 28 % de la population. De même on voit peu les inactifs (15 %) alors qu’ils représentent 45 % de la population», a-t-il ajouté.
De même, les plus de 65 ans, qui représentent 21% de la population, «ne sont que peu présents (6%)» à la télévision et les personnes en situation de handicap «ne sont représentées qu’à hauteur de 0,7%». Le président du CSA, qui occupe son poste depuis février 2019, a toutefois relevé des progrès au niveau des séries et des fictions, avec «les personnes perçues comme non blanches» qui «occupent davantage des rôles positifs». Concernant la représentation des femmes, il a indiqué que leur présence s’était renforcée (40 % des personnes qui interviennent à l’écran), avec les animatrices et présentatrices presque à parité avec les hommes. Mais, note-t-il, «les expertes restent encore insuffisamment représentées.
Par exemple, durant la crise, nous n’avons pas vu beaucoup de femmes professeures de médecine à l’écran». Interrogé sur l’absence de pouvoir de coercition du CSA, Roch-OlivierMaistre a souligné que «ce baromètre, important pour les chaînes, permet de souligner et de rendre public ce qui va et ce qui ne va pas». «À la lumière de ces constats, je souhaite, avec l’ensemble du collège, reprendre l’initiative pour engager avec les chaînes une nouvelle dynamique», a-t-il dit.

(Avec AFP)

 

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